Pîtres sous le Second Empire
(voir Pîtres sous la Révolution)
(voir Pîtres d'un Empire à l'autre)
Nous traitons dans ce numéro d'une période assez courte, moins de 20 ans si l'on considère la date officielle, 1852, du début du Second Empire, ou 20 ans si l'on se réfère au coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851.
(voir Pîtres d'un Empire à l'autre)
Nous traitons dans ce numéro d'une période assez courte, moins de 20 ans si l'on considère la date officielle, 1852, du début du Second Empire, ou 20 ans si l'on se réfère au coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851.
C'est qu'il s'agit d'une période clé de l'histoire de la France, qui
prolonge le décollage économique de la Monarchie de Juillet (Louis-Philippe),
et nous verrons qu'il s'agit sans doute pour Pîtres de la période pendant
laquelle le village, qui change rapidement, commence à ressembler à la commune
que nous connaissons.
Cadastre de 1834 |
Le registre des délibérations du conseil municipal n'indique pas une activité démesurée : sept réunions en 1848, période pourtant très animée de notre histoire1, puis trois ou quatre par an en moyenne, sauf, nous le verrons, en cas de crise interne. La tâche du conseil est essentiellement de s'occuper de la voirie (réfection des chemins) et des écoles. De plus, sous le Second Empire, les maires, qui, sous la Seconde République, ont été élus par le conseil municipal, sont de nouveau nommés par le préfet, pas de réunion donc pour son élection. On remarque par ailleurs que les changements de régime affectent peu la tête de la commune : Jean-Louis Vigor était maire sous la monarchie, il l'est resté sous la République, et le restera sous l'Empire, comme ses conseillers, qui s'appellent Rose, Depître, Chardon, Bizet, puis Mesnil, Moreau, Lethoré, Fréret, Mathias, Delamare ….
1. En février 1848, trois journées d'insurrection mettent
fin à la Monarchie de Juillet et aboutissent à la proclamation de la Seconde
République. En décembre, Louis-Napoléon Bonaparte est élu Président avec 75%
des suffrages exprimés. Deux ans plus tard, il fera un coup d'Etat le 2
décembre.
Né en 1787,
Jean-Louis Vigor appartient à la branche des mariniers, mais cela veut
vraisemblablement dire qu'il possédait des chevaux de halage, bien
qu'apparaissent chez ses descendants des charpentiers de marine.
En 1865, on
constate un peu de changement, quelques nouveaux noms
apparaissent : Lebert, Vaillant, Védrine, Hamelin, Frétigny, et le préfet nomme
un nouveau maire : Louis Athanase Désiré ROZE2, le meunier.
2. Du fait des incertitudes de l'Etat-civil, on trouve
depuis le 16ème siècle dans la commune des Rose et des Roze, forts nombreux :
fléteyeur, badestamier, laboureur, journalier, charpentier, tonnelier,
cordonnier, maréchal, sonneur, propriétaire, meunier, plusieurs fois alliés par
mariage avec les Vigor. Etrangement, Louis Athanase Désiré n'apparaît pas dans
la liste des plus forts imposés de 1864, où se trouvent pourtant quatre Rose.
Routes, chemins, bacs et ponts, voie ferrée.
L'entretien des
chemins vicinaux fait l'objet d'au moins une réunion par an pour en approuver
le budget, qui constitue une grosse part des dépenses de la commune.
En 1854, on proteste contre l'administration des Ponts et
chaussées qui interdit définitivement le passage des bestiaux et voitures sur
le pont de l'Andelle ainsi que sur le chemin de halage, ce qui confirme le fait
qu'un pont sur l'Andelle avait été construit, mais sans doute de bois, et en
mauvais état, et que cela en était fini des fléteyeurs qui assuraient le
passage d'eau. Six ans plus tard, on
propose un bac à voitures sur la Seine de Poses à Amfreville, mais le conseil
est contre, sans que nous sachions pourquoi. Peut-être le coût de l'opération ?
En 1866 (un vendredi à
6h du matin, note le registre !) on proteste contre le retard pris par le projet
de ligne Rouen-Orléans direct. En fait la ligne ne partira d'Orléans qu’en 1872
pour atteindre Louviers en 1875 et Rouen en 1883 : ce projet aura donc pris une
vingtaine d'années de retard. Quant à la ligne Gisors-Pont-de-l'Arche, qui
passe encore par Pîtres, elle est ouverte en décembre 1868. L'année précédente,
Pîtres a protesté contre l'absence de projet de "station de chemin de
fer", qui ne sera mise en place que bien plus tard, avançant qu'il y avait
914 habitants dans la commune, et qu'avec les alentours, Poses 126, Le Manoir
346, Quévreville 200, etc.), cela faisait en tout 3644 habitants. Ces chiffres
semblent largement surestimés pour les besoins de la cause, et on y ajoute
comme argument que "déjà la départementale numéro 12 passe au nord de la
commune". On se souvient que Pîtres aurait voulu la voir passer en son
centre.
Pîtres s'exprime en
faveur d'un bac à voitures de Pîtres à Poses, précisant que c'est en attendant
le pont : ceci explique peut-être son opposition à ce bac une douzaine d'années
auparavant : on préférait un pont, mais on se fait une raison.
On a établi, en 1857,
un tableau du classement des chemins, document dont nous reparlerons
prochainement. On élargit la
rue des Moulins.
En 1869, pour
les chemins, la commune décide de demander une subvention spéciale à Olivier
Frédéric et Philogène frères, fabricants de drap à Elbeuf, ce qui montre que
l’on continue à transporter les draps d’Elbeuf à Romilly, pour le foulonnage,
aller et retour, par des charrois routiers (il n'y a pas encore de gare à
Pîtres, et la carte de 1872 n'en indique pas pour Romilly)
Les foires et marchés
Le Second empire fait
un effort particulier de promotion et de modernisation de l'agriculture, et
modifie la carte des foires et marchés qui datait des siècles précédents. Comme
toutes les communes, Pîtres est régulièrement appelée à donner son avis, pour
des bourgs parfois éloignés, par exemple : La Haye-Malherbe, Saint Didier
etc. Elle est d'accord pour un nouveau marché aux bestiaux à Pont-de-l'Arche,
mais contre la demande de foires à Fleury, le premier mardi de Pâques et le
dernier mardi d’août, "car cela nuirait à celle de
Pont-Saint-Pierre", par contre donne un "avis très positif" pour
un nouveau marché hebdomadaire à Louviers. Pour les bovins, Rouen demandant une
modification de la date, Pîtres est contre, invoquant l'intérêt d'autres
localités, dont Routot, pourtant assez éloignée….
Elle commence par donner un avis négatif pour une foire aux Andelys,
"qui nuirait à celle de Fleury", puis un avis positif trois ans plus
tard...
L’école
La présence d'une école par commune a été rendue obligatoire par la loi
Guizot de 1833, mais elle n'est pas encore gratuite, à Pîtres la rétribution
mensuelle est fixée par enfant :
1 franc pour les moins de 9 ans, 1,5 franc pour les plus de 9 ans, et des
centimes spéciaux sont votés pour porter cette somme à un minimum, qui
constitue le salaire de l'instituteur, le nombre d'enfants doit être suffisant,
puisque cette somme (environ 900 francs par an ) ne nécessite pas de
"rallonge".« Après avoir mûrement réfléchi », on choisit une laïque.
En 1861, on fixe la rétribution scolaire des filles : 1,25 franc par
élève, quel que soit l'âge. La loi Duruy impose depuis 1857 une école de
filles, et l'institutrice de Pîtres est rémunérée 450 francs par an.
Le gros problème de la commune va alors être de trouver de quoi
construire une véritable école et des logements pour l'instituteur et
l'institutrice. Il faut croire que le terrain acheté rue Bourgerue en 1847 n'a
pas permis la construction prévue (école, logement, mairie et pompe à
incendie), ou qu'il se révèle maintenant trop petit.
En 1861, on se tourne donc vers un terrain dépendant du presbytère,
décrit comme « pas au centre, mais dans un endroit élevé, très sain et aéré »,
pour y construire écoles, logements et mairies, car "on ne trouve rien au
centre". Puis plus rien jusqu'en 1866...
En 1864, une lettre de l'inspecteur des écoles des Andelys demande si en
remplacement de Mme Frétigny, décédée, le conseil préfère une institutrice
laïque ou une religieuse.
En 1866, on décide l'achat d'un terrain rue Dumontier, aujourd'hui rue de l'église, pour y construire la mairie, deux salles d'écoles et deux logements. Cette décision de se résoudre à acheter un emplacement excentré se révélera importante par la suite, car elle contribue, l'église n'étant déjà pas au cœur du village, à priver Pîtres d'un vrai centre.
Le coût total estimé de l'opération étant de 23 140 francs, la
commune vend des terrains (60 ares aux Flotteaux, 12 ares au quai Gallais, 11
ares au quai Margot, des pâtures, des chemins inutiles), prévoit de lever un
impôt extraordinaire de 10% supplémentaire pendant 10 ans, fait donc une demande de secours au préfet de
6140 francs pour atteindre ce total, et emprunte 10 000 francs pour dix
ans à la Caisse des dépôts et consignations, prévoyant que le dernier paiement
aurait lieu en 1878.
Une enquête commodo et incommodo pour la construction des
écoles donne ce résultat : sur 273 électeurs, il n'y a que cinq
observations, quatre trouvent que la position n'est pas assez centrale, et une
seule est contre l'aliénation des terrains communaux. Quand on sait que cette
question a été longtemps enjeu de vifs débats, on sent qu'une époque se
termine, sur une note symbolique : l'enfant ira à l'école, plutôt que de mener
la vache ou la chèvre paître sur les communaux. De toute façon, cela faisait
plusieurs années que l'herbe était plutôt mise en vente au profit de la
commune, on trouve ainsi plusieurs fois : "vente de l'herbe des Flotteaux
aux enchères, du quai Margot et du quai Gallais"
Les dépenses d'école augmentent, elles s'élèvent à 1 916 francs en 1869,
mais il doit subsister bien des besoins, puisqu'en 1870, l'institutrice doit
organiser une loterie pour l'achat des livres. Elle rapporte 120 francs.
En 1870 a lieu la réception des travaux de la mairie, avec un supplément
de 3 125 francs.
Un gros legs
L'abbé Bouillant lègue
à la fabrique « rente annuelle et perpétuelle de 600 francs, à la charge
de faire acquitter à l'intention du testateur 50 messes par an et de le faire
recommander tous les dimanches aux prières des fidèles ». Il s'agit d'une
somme importante, pouvant représenter une année de salaire.
Ce legs est accepté « après mûre réflexion », on se demande d'ailleurs
un peu pourquoi il a fallu réfléchir si mûrement. Nous verrons par contre que
les héritiers ne l'entendront pas de cette oreille...
Secours aux indigents
En 1855, le préfet propose la création d'une société de secours mutuel,
mais le conseil n'y est pas favorable, puis le préfet impose une assistance
médicale gratuite dans chaque commune pour les indigents, ce qui entraîne le
vote d'un impôt extraordinaire
On trouve alors parfois des notes de dépenses : 201 francs. pour un
indigent qui se trouve à l'hospice de Louviers, 108 francs pour Mathias, le
boulanger, qui a fourni du pain aux pauvres, des dettes passées en non-valeur.
Mais quand, en 1868, le préfet réclame des frais de garde d'un indigent de
Pîtres à l'hospice de Louviers, soit un franc par jour, représentant les deux
cinquièmes des frais, le conseil proteste, faisant valoir que cette personne
était, certes, née en 1812, mais qu'il y avait résidé, avait des sœurs
fortunées, et que la commune n'avait pas d'argent, du fait de la construction
de la mairie et des écoles.
Un procès qui dure... depuis 1577 1!
1. Contestation entre les habitants de Pîtres et de Romilly
et le monastère des Deux Amants. (sans nom d'auteur ni d'éditeur)
Bibliothèque Municipale de Rouen cote Nm 808-18
On assiste à la fin
d'une longue contestation entre les habitants de Pîtres et Romilly, d'un côté,
et de l'autre les propriétaires ou héritiers des acquéreurs du prieuré de la
Côte des deux-amants, parmi lesquels M. Bizet, propriétaire du château de
Cantelou, qui ont acheté le prieuré lors de la vente des biens nationaux2
et ont repris à leur profit les revendications des moines qui pendant des
siècles ont tenté de récupérer la jouissance de pâtures, au pied de la côte des
Deux-Amants, que les habitants de Pîtres et Romilly se partagent comme biens
communaux…
2. Pour se sortir du déficit budgétaire énorme hérité de la
monarchie, l'Assemblée Constituante décide en 1789 la saisie et la vente des
biens du clergé et de la couronne, qui servent de gage aux assignats (voir n°1).
En 1855 les héritiers
ont réussi à faire annuler par la Cour impériale de Rouen un jugement des
Andelys de 1853, favorable à Pîtres et Romilly, qui protestent en invoquant une
ordonnance de 1669, et envisagent un pourvoi en cassation, qu'ils ne font sans
doute pas, puisque trois mois plus tard, ils acceptent, « avec restriction »,
le principe d'une "restitution des fruits", donc ce qu'auraient
rapporté les pâtures aux héritiers si elles étaient restées entre leurs mains :
942,41 francs.
Mais la note totale arrive l'année suivante :
1 662 francs pour les héritiers, 4 053 pour les avoués, 1 372 pour les
avocats, et 921 d'intérêts, soit environ 8 000 francs, que les deux communes se
partagent équitablement.
Pîtres vote donc d'un impôt extraordinaire de 15 centimes par franc sur
les 4 contributions, qui devrait rapporter 1 400 francs.
.
Zizanie municipale
Le 13 mai 1858, un jeudi à six heures du matin, précise le compte-rendu,
lors d'une séance consacrée au compte de gestion, le conseil refuse de signer
car il manque des pièces, que le maire dit avoir réclamées au receveur
municipal, qui réclame au receveur de Louviers. La séance est donc levée
Le 23, un dimanche, à huit heures du matin, ces pièces, "mémoires
et mandats", manquent encore car le receveur municipal refuse de s'en
dessaisir, ils sont à examiner dans son bureau...
Le 30, les mandats et mémoires sont sur la table, et le
compte-rendu note, désabusé : « cette fois il était présumable que le
conseil municipal n'aurait plus rien à désirer » ; erreur, après avoir examiné
scrupuleusement toutes les pièces, le conseil municipal a déclaré, toujours par
l'organe du sieur Fréret, que tout cela était bon mais que cela ne suffisait
pas, il nous faut, a-t-il dit, le mémoire et le mandat du caillou3
charrié par Frétigny en 1856 ou sans cela nous ne signerons rien »... or ils
sont en sous-préfecture, donc Fréret refuse, le maire, Vigor demande à chaque
membre son opinion, et "personne ne voulant prendre la parole",
s'adresse à Pierre-Louis Depîtres qui accepte de signer si tout le monde signe.
« Cette réponse a fait rire l'assemblée »... La séance est levée sans
décision, une seule signature ce jour-là : Vigor.
En 1859 quatre conseils se tiennent, sans incidents, mais le 30 mai 1860,
J-L Vigor se retrouve à nouveau tout seul pour le vote du budget. Il renvoie le
conseil au 7 juin, et réussit à avoir à ses côtés Arsène Lethoré, son adjoint,
Jean-Louis Gossent, et Jean-Louis Rose3.
3. Pour la réfection des chemins, Frétigny, cultivateur ou
marinier, devait fournir chevaux et voiture, plutôt que main d'œuvre ou
paiement de taxe en espèces..
Réhabilitation
En 1869, un dénommé Ripaux François Isidore, carrossier à Rouen, rue
Dulong a déposé une demande en réhabilitation. L'enquête arrive à Pîtres, où il
avait résidé vers 1850-54. On atteste qu'il n'y a donné aucune plainte, s'y est
marié avec une Félicité Gossent, et était un "ouvrier honnête et
laborieux".
On peut présumer que F.-I. Ripaux avait participé aux divers mouvements
sociaux qui ont secoué Rouen en février et avril 1848. La police de l'Empire a
la mémoire longue.
La guerre de 1870 (juillet 1870 à janvier 71)
Napoléon III se laisse entraîner par
ses conseillers militaires dans une guerre mal préparée, sans se rendre compte
que le chancelier Bismarck, qui voulait la guerre pour unifier l'Allemagne
autour d'une Prusse victorieuse, a tiré les ficelles. La défaite de Sedan, en
septembre, entraîne la proclamation de
la République par Gambetta.
En décembre 1870, on évoque les réquisitions prussiennes et on prévoit
leur remboursement par l'impôt, puis en février 71, à la réquisition de
22 850 francs demandée par l'autorité militaire allemande, on répond par
un exposé de la misère de la commune, expliquant qu'il n'a été possible de "parfaire
aucune somme à cause du manque absolu de ressources de la commune et de la
profonde misère où elle se trouve réduite, croit qu'il est de son devoir
d'exposer cette cause le plus brièvement possible. La commune est
industrielle et agricole. Sous le rapport agricole, la propriété étant
divisée en un grand nombre de petites exploitations, chaque particulier
dans des temps prospères ne fait que pour vivre ; mais les nombreuses
réquisitions, qui ont eu lieu presque journellement, depuis 80 jours, ont
complètement épuisé et mis dans la plus profonde détresse tous les cultivateurs
de notre commune.
Quant au côté industriel, la commune ne possède aucune fabrique et le
personnel n'est composé que de pauvres ouvriers qui avaient autrefois gagné
leurs journées dans les filatures et l'usine de Romilly ; mais depuis six
mois que les travaux ont arrêtés, ces ouvriers sont demeurés sans aucune
ressource, réduits à la mendicité et ils attendent chaque jour que la charité
leur donne le morceau de pain qu'ils ne pourraient se procurer eux-mêmes.
Par cette malheureuse et triste situation, le conseil est extrêmement
peiné de ne pouvoir, avec la meilleure volonté possible, obtempérer à la
demande qui lui est faite et s'en remet entièrement à l'humanité de l'autorité
militaire allemande à son égard."
Tableau volontairement noirci pour ne pas avoir à payer tribut, ou état réel de la commune ? Ce qui est sûr, c'est que la misère, en particulier des ouvriers au chômage doit être bien réelle, puisqu'un fonds charitable est mis en place en 1871 « pour donner du pain aux ouvriers à la suite de l'arrêt des filatures, fabriques et usines », ce qui atteste que Pîtres est largement devenue une commune ouvrière.
La cotisation semble plus le fruit de la bonne volonté que du degré de
fortune : 14 cotisants, la veuve François Depîtres en tête avec 500 francs, 9
cotisants de 100 francs dont l'abbé Vaurabourg, et 4 de 50 francs. Une
somme de 1 600 francs, donc, qui "sera remboursée sur fonds de la commune
aussitôt que faire se pourra".
En avril, face à un recours pour « vol de bois sur pied dans le taillis », on répond que « le temps ne permettait pas d'exercer l'autorité. » Quel sens donner à cette phrase ? est-on débordé par la misère, ou la chute de l'Empire, et surtout l'insurrection parisienne de la Commune font-elles craindre d'autres révoltes, si bien que l'on préfère fermer les yeux ?