Bien
avant la Révolution existait à Aprement, petit village de l'Argonne, un vieux
moulin à farine installé sur l'Aire, affluent de l'Aisne. Il appartenait à
Charles-Louis-Hippolyte Salse d'Apremont qui, noble, choisit d'émigrer pour échapper à la fureur révolutionnaire.
En
1796, on procède à la vente des biens nationaux (propriétés nobles ou
ecclésiastiques saisies lors de la Révolution) et le moulin, est acheté aux
enchères par Nicolas Savart, meunier et fermier de Salse d'Apremont. Après la
révolution, l'installation est rachetée par le sieur Gilbert Satabin, maître de
forge, demeurant à Chéhéry, village voisin.
L'usine d'Apremont
Satabin
a un projet en tête. Il veut construire à Apremont une petite usine
métallurgique. Par arrêté du préfet des Ardennes, il obtient l'autorisation de
construire un haut-fourneau pour fondre le minerai de fer, et un lavoir à bras,
sur le terrain proche du moulin. Après la publicité d'usage, les visites et
rapports des ingénieurs des Mines, du Directeur général des forêts et des
conseils des Ponts et chaussées, Charles X confirme, par ordonnance royale du
15 janvier 1830, l'arrêté préfectoral autorisant le sieur Satabin à établir son
industrie.
Le cahier des charges est assez
long :
- Le haut-fourneau sera placé sur la voie
gauche du bief supérieur du moulin, à l'extrémité Est des bâtiments du dit
moulin.
- Il y aura une prise d'eau, dans le bief
supérieur, pour le service de la roue des soufflets.
La chute d'eau sera de 2m70. L'impétrant
devra respecter l'abreuvoir situé en aval du moulin.
Il établira deux bassins d'épuration, pour
le dépôt des matières terreuses provenant du lavage des minerais, de 60m de
long sur 5m.
Les constructions hydrauliques seront
exécutées sous la surveillance de l'ingénieur des Ponts, qui dressera un
procès-verbal en deux exemplaires.
Les constructions relatives au fourneau et
aux mécanismes de l'usine et celle du bassin seront exécutées sous la
surveillance des ingénieurs des Mines, qui dressera aussi un procès-verbal.
L'usine devra être établie dans le délai d'un an à partir de la notification et l'impétrant ne devra pas la laisser chômer sans cause reconnue légitime par l'administration...
L'usine
est donc construite sur les bords de l'Aire et mise en service. En 1833, ayant
périclité rapidement, elle ferme ses portes. Satabin est acculé à la faillite
et, par jugement, l'usine, mise aux enchères le 3 octobre 1833, est achetée par Charles-Gédéon-Théodore de Vassinhac,
comte d'Imécourt, ancien colonel d'état-major, demeurant à Louppy-sur-Loison,
et sa femme Albertine-Constance-Philipine-Joséphine de Sainte-Aldegonde de
Noircame d'Hust. Mais les nouveaux propriétaires ont sans doute tenté une
affaire financière plus qu'ils n'ont cédé à une nouvelle passion pour la
métallurgie. Comme aujourd'hui, malheureusement ceux qui souhaitent diriger les entreprises ne possèdent pas toujours les compétences techniques pour assurer la prospérité des
usines et ainsi encourager les salariés à travailler dans de bonnes
conditions.
En juillet 1835, ils donnent à bail à Dame Caroline Brodelet, veuve de Nicolas Gérard de Meley, propriétaire demeurant au château de Chéhéry (Chatel) et à Claude Gérad de Meley, maître de Forge dans cette localité, l'usine et tout ce qu'elle comprend :
"le cours d'eau et le haut fourneau,
le bocard (machine à broyer le minerai), le lavoir à mine, la halle à charbon,
la maison de maître et les dépendances, alors détenues par Antoine Paturaux
fermier".
Les preneurs devront entretenir les
installations et même les prés attenants, où ils supprimeront les taupinières
et fourmilières qui se formeraient à la surface. La redevance annuelle est de
4000 francs.
Le comte d'Imécourt s'engage également à agrandir la halle à charbon, à établir une boquerie sur le canal du fourneau faire un lavoir, rétablir les soufflets, de faire, pour le fourneau, une chemise en briques réfractaires et des fenêtres et des portes au bâtiment de celui-ci, et enfin de rétablir les lits des ouvriers.
La petite usine travaille plusieurs années, mais en réalité, le comte d'Imécourt a décidé de se défaire d'une entreprise à laquelle il n'entend rien. Il finit par trouver un acquéreur compétent : son voisin. Car, à Chéhéry, habite Isaac Dreyfus, maître de forge, dont le beau-père est Auguste Dupont, demeurant à Metz. Tous deux s'associent pour acheter conjointement, pour la somme de 45 000 francs, par acte notarié du 19 aout 1837, l'usine du comte d'Imécourt.
Cette fois, le haut-Fourneau d'Apremont est entre bonnes mains et va rester très longtemps en possession de la même famille, qui l'agrandira par des acquisitions et des constructions successives. Il emploie alors quelques 180 ouvriers et comprend 1 fonderie à 2 cubilots, 4 fours à 5 machines à mouler et produit 3 000 tonnes par an.
Ars-sur-Moselle
Les
affaires devenant prospères et se développant, Dupont et Dreyfus rachètent vers
1850 à Ars-sur-Moselle, une importante usine à une société qui n'a pu la
terminer.
Lorsqu'ils mettent en route, à l'usine
d'Ars, les hauts fourneaux, celui d'Apremont, petit et d'un modèle ancien n'a
plus de raison de subsister. Il est donc éteint pour toujours et l'usine ne
subsiste plus que comme fonderie et forge. Vers 1880, reliée à la ligne de chemin
de fer elle comprend une fonderie de deuxième fusion, un atelier
d'ajustage, des forges, trois roues hydrauliques et deux turbines d'une force
totale de 70 CV, plus deux locomotives de 18 CV.
La fonderie est constituée de deux grandes halles de moulage équipées de cinq grues à bras, de deux cubilots, de quatre fours à creuset pour le bronze, de cinq machines à mouler. Elle produit 3000 tonnes par an.
Les ateliers abritent une tour à cylindre, treize tours et de l'outillage divers. La forge est équipée de deux pilons à vapeur, deux fours, un martinet à vapeur et produit 100 tonnes par an. A l'extérieur, deux grues de 10 tonnes chargent les wagons, pesés sur un pont-bascule de 15 tonnes.
L'usine d'Ars-sur-Moselle fabrique, outre les pièces forgées, des poutrelles, des fers à plancher, des laminés marchands, des larges plats, des poutrelles à larges ailes et des longerons de pont. L'effectif atteint 2 000 personnes environ et la population d'Ars s'accroît fortement.
Dupont et Dreyfus possèdent, en plus d'Apremont et d'Ars, l'usine Saint-Jean à Sarrebrück, avec 8 fours à coke, système Appold, produisant 30 000 tonnes de coke par an, un dépôt de fer, à Paris, et les forges de Champigneulle (Ardennes) qui travailleront jusqu'en 1860.
La guerre de 1870, le déménagement
Un
nouveau fourneau, d'une capacité de 18 000 tonnes par an, va être mis à feu,
lorsqu'éclate la guerre de 1870. L'usine d'Ars, qui envoie des produits à
traiter à Apremont est en pleine prospérité. Mais Dupont et Dreyfus subissent la
tracasserie de l'occupant allemand. Ils sont même emprisonnés plus de 3
semaines après la capitulation, pour avoir fabriqué des obus destinés à l'armée
française et facilité à leurs ouvriers les moyens de rejoindre leurs régiments.
Après le traité de Francfort, ils choisissent de quitter la Lorraine annexée et
de rester français. Cette décision importante va permettre à la France de
conserver une active société sidérurgique et aux ouvriers expulsés de retrouver
du travail. Elle est prise en juin 1871, mais il faut faire très vite.
La région de Nancy est prospectée. Un terrain s'avère intéressant sur le territoire de la commune de Pompey, entre la ligne ferroviaire Nancy-Metz et la Moselle. Les négociations d'achat s'engagent rapidement et sont terminées avant la fin de 1871. Dans le même temps, à Ars, on prépare les plans de la future usine et on commence même la fabrication des outils destinés à l'établissement de Pompey. Il importe aussi de donner du travail au plus grand nombre possible d'ouvriers. C'est pourquoi les fours à puddler et laminoirs seront construits avant les hauts-fourneaux qui emploient un effectif plus faible.
L'usine de Pompey
Les
travaux débutent, dès 1872, sur un terrain de plus 100 000 m2. Le programme
comprend 18 fours à puddler avec chaudières et pilons, un train à fer brut (machine de 120 CV), un train marchand (120 CV), un train moyen, une forge à
essieux et tampons, un atelier de réparation avec chaudronnerie, forge menuiserie, et une centrale hydraulique de
200 CV.
L'usine sera raccordée au chemin de fer de l'Est. L'ensemble est estimé 1.900.000 F. D'autre part, il faut loger le personnel au plus tôt et avant le 1er octobre. On construira donc, à l'entrée de Pompey, des cités et, sur la route de Metz, des maisons, afin de pouvoir installer 200 ouvriers et employés. L'intention des maîtres de forges est de reconstituer à Pompey l'usine d'Ars dans sa totalité.
On prévoit donc tout de suite la place
pour 80 fours à puddler et pour un train à tôles qui devait être monté à Ars.
Les hauts fourneaux seront donc construits un peu plus tard ( dans le projet
d'origine, ils devaient être installés à Ludres, à proximité de la mine, et non
à Pompey.
Mais il faut également s'assurer
l'approvisionnement en minerai. Malheureusement toutes les concessions de mine
dans la région ont déjà été attribuées.
Dans un mémoire du 19 aout 1871, adressé au ministère, Dupont et Dreyfus font une demande pour obtenir une concession, à Ludres, sur laquelle d'autres sociétés ont déjà des visées, bien qu'elles possèdent des mines par ailleurs. Ils doivent se battre avec acharnement pour obtenir la priorité de la concession contre Vezin-Aulnoye, Montataire et Boeking (maître de forge allemand). Il leur faudra du minerai pour les fours à puddler, à partir du premier octobre 1872, date fixée pour la mise en service de l'usine.
Compte tenu de la situation exceptionnelle, due à la défaite de la France, et de la volonté délibérée de Messieurs Dupont et Dreyfus de garder à la patrie une importante usine sidérurgique, le gouvernement fera droit à leur demande. La concession de Ludres leur est accordée finalement le 20 septembre 1873, par un décret signé à Versailles par Mac Mahon.
L'usine d'Ars sera tout simplement vendue à une société allemande en 1873, par l'intermédiaire du Crédit mobilier viennois.
Par arrêté préfectoral du 3 février 1872,
Messieurs Dupont et Dreyfus obtiennent l'autorisation de s'établir à Pompey,
petit village viticole de 570 habitants, dont le destin sera complètement
transformé. Les travaux sont menés rondement et avant la fin de l'année la
nouvelle usine ouvre ses portes et commence la fabrication.
Le haut fourneau n°1 est allumé en 1874 et
le n°2 en 1875. La forge est équipée de 6 marteaux pilons, pour la fabrication
des tampons, crochets, essieux de wagons. Près des bureaux, qui donnent sur un
jardin, on creuse un grand bassin d'eau. Enfin, à proximité des fourneaux,
s'ouvre un port intérieur, où des péniches en bois sont déchargées par des
grues hydrauliques. Déjà le personnel compte 1500 ouvriers, dont beaucoup venus d'Ars avec leur famille.
En
1874, Dreyfus se retire de la société
et Dupont s'associe à son gendre,
Alphonse Fould qui créera à Pompey la première aciérie Martin de la région.
Mais les 7 000 tonnes de la Tour Eiffel, commandées à l'usine Fould-Dupont,
seront façonnées en fer, durant l'année 1887. L'inauguration de la célèbre tour
fournit l'occasion d'un grand banquet offert au personnel de l'usine. La
Société a maintenant conquis ses titres de noblesse et la Tour Eiffel deviendra
le sigle d'une entreprise dont les créateurs ont donné l'exemple d'une volonté
farouche de tenir et de réussir, dans des circonstances difficiles et
malheureuses.
A Porto, le pont Dom Luis
photo Edith LALLEMAND |
Cet admirable pont à deux tabliers de Gustave Eiffel, inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco, enjambe le Douro à plus de 70 mètres de hauteur.
En 1909, la ville de Nancy organise l'exposition internationale de l'Est de la France, qui remporte un grand succès. Plus de deux millions de visiteurs se pressent pour admirer les réalisations des 2000 exposants, dont les aciéries de Pompey qui recevront un grand prix pour la réalisation, au parc Sainte-Marie, de la porte conçue par Paul Charbonnier et qui symbolise la puissance et la hardiesse de la métallurgie lorraine.
Déménagement à Pîtres-Le Manoir
De
l'usine d'Apremont il ne reste rien des deux hauts-fourneaux et la chute d'eau
est utilisée par une petite centrale hydroélectrique. L'usine des forges
d'Apremont est celle qui a fermé en dernier dans la région. Elle a maintenu son
activité jusqu'à la guerre parce qu'elle dépendait des hauts-fourneaux de
Pompey. Après la guerre l'usine était hors d'état de fonctionner.
Sa remise en service aurait demandé de gros investissements. Les dirigeants ont préféré installer une nouvelle usine ailleurs, à Pitres (sur la Seine), à proximité de Rouen, loin de la frontière Allemande. Plus de possibilité pour les habitants d'Apremont de trouver du travail dans leur région, ils devaient tout reconstruire. Ils ont accepté très facilement la proposition de la Direction de l'usine d'une embauche dans une nouvelle usine. On leur a offert le logement et le travail qu'ils avaient perdus.
Sa remise en service aurait demandé de gros investissements. Les dirigeants ont préféré installer une nouvelle usine ailleurs, à Pitres (sur la Seine), à proximité de Rouen, loin de la frontière Allemande. Plus de possibilité pour les habitants d'Apremont de trouver du travail dans leur région, ils devaient tout reconstruire. Ils ont accepté très facilement la proposition de la Direction de l'usine d'une embauche dans une nouvelle usine. On leur a offert le logement et le travail qu'ils avaient perdus.
Pourquoi ce choix de construire une nouvelle usine ?
Une
réponse m'a été communiquée par M. Lucien Geindre que je cite : «
En prévision d'un repli ou d'une destruction due à la proximité du pont (le
pont enjambe la Moselle entre Frouard et Pompey). C'est un passage stratégique
à proximité immédiate de l'usine de Pompey. Ce pont sera par ailleurs détruit
le 10 septembre 1944 par les bombardements américains occasionnant, outre de
très gros dégâts à la ville, de nombreux morts civils. La société créa, en
1914, au Manoir près de Rouen une petite unité comprenant deux fours Martin,
une fonderie d'acier et un atelier d'usinage.
Migration des familles d'Apremont vers l'usine du Manoir.
Les
familles venant d'Apremont étaient appelées « les sangliers » au
Manoir. Nous connaissons les descendants de quelques familles dont les
ascendants sont nés à Apremont et qui sont venus travailler aux aciéries du
Manoir.
Albert Vassart
Parmi eux, Albert Vassart, un des plus
importants dirigeants de la CGTU et du Parti communiste à la fin des années
vingt et au début des années trente, maire de Maison-Alfort, est né en 1898 à
Apremont et mort en 1958 à Paris, le même jour que Marcel Cachin et enterré
comme lui au Père Lachaise, le même jour. L'acte de son mariage en 1931 à Paris
précise que son père Louis Léon Vassart était employé de commerce et domicilié
au Manoir.
Né dans une famille ouvrière ardennaise qui comptait sept enfants (il était le quatrième), il a connu les adversités de la vie dès son jeune âge, car le salaire insignifiant de son père, ouvrier métallurgiste, était tout juste suffisant pour maintenir la famille au seuil de la misère.
A l'école communale, il se distinguait par des bons résultats et complétait son instruction auprès du curé du village qui espérait le voir devenir un jour prêtre.
De cette époque remonte sa première déception et sa première révolte. Je le cite : "j'avais pour voisin de classe le fils du directeur de l'usine tout à fait incapable d'apprendre ou de retenir la moindre chose. Néanmoins, malgré la différence de nos aptitudes, j'ai quitté l'école à douze ans, tandis que le fils du directeur est entré au collège-lycée. L'absurdité d'une telle sélection m'a profondément choqué, mais vivant dans un milieu habitué docilement à supporter toutes sorte d'injustice, j'ai assez rapidement oublié ma peine et je suis rentré à l'usine. Cette usine où travaillaient trois cents personnes se situait dans une région essentiellement agricole ce qui permettait de payer un salaire ridiculement bas aux travailleurs qui, après dix heures de travail à l'atelier de forge ou de fonderie, complétaient leurs revenus par un travail agricole. Je n'ai pas tardé à découvrir à l'usine une inégalité criante même parmi les exploités à cause des performances technologiques ; une partie du personnel de l'usine recevait un salaire élevé, tandis que la majorité d'ouvriers végétaient à peine. La différence entre les salaires avait atteint rapidement les 50 % et comme personne parmi les esclaves habitués ne songeait même pas à demander une augmentation, alors, j'ai décidé, un beau jour, d'aller m'expliquer avec le directeur au sujet de cette anomalie.
Je n'avais pas encore quinze ans, mais j'avais dû exposer mes observations dans un langage si cru que le directeur devenu furieux m'a mis à la porte. Chassé par le directeur, désapprouvé par les camarades, j'ai compris rapidement que je ne pouvais plus rester ni à la maison, ni à l'atelier et révolté par la bassesse environnante, j'ai décidé de quitter la famille et l'usine."
Fait prisonnier à Apremont-sur-Aire le 19/9/1914, il est déporté comme prisonnier civil à Grafenwohr (Bavière) et rapatrié avec les jeunes de moins de 17 ans en février 1915. Son retour à la vie civile coïncide avec les grandes grèves de 1920. Il rejoint alors sa famille au Manoir, travaille deux mois aux aciéries et se fait embaucher à l'entreprise métallurgique Nanquette dans le Nord de la région parisienne pendant l'été 1920.
Maire de Maisons-Alfort en 1935, il fut l'un des principaux artisans du tournant du PCF vers la politique de Front Populaire. Il prend position contre le pacte germano-soviétique en 1939. Incarcéré par les nazis pendant deux ans, rejoint la résistance gaulliste en 1944. Il devient alors un anti-communiste viscéral, ce qu'il restera jusqu'à sa mort.
Autres familles
A
ce jour, nous avons fort peu de contact avec les descendants des familles
lesquelles venant d'Apremont ont travaillé aux aciéries de Pompey du Manoir.
Nous pouvons cependant citer quelques patronymes : Deguy, Mansuy, Dupin,
Legand, Leeb, Bonnefoy …
Félix
Bonnefoy né à Apremont le 6 novembre 1897 a été pris le 19/9/1914 a été interné
à Grafenwohr puis transféré à Traustein. Il a été cinq ans prisonnier.
Cyprien Flavien Alexandre Legand a épousé en 1900 à Exermont, village voisin d'Apremont, Marie Louise Anne Pultier. De ce couple sont nés plusieurs enfants dont Gustave, Maurice et Raymond ont réalisé leur carrière professionnelle dans une seule entreprise : les Acieries du Manoir.
Lien entre les familles.
Albert
Vassart a un frère Edmond Edouard Vassart né le 21 janvier 1896 à Apremont sur
Aire, qui sera mouleur et épousera Marthe Marie Mansuy, née à Cheppy
(arrondissement de Verdun dans la Meuse).
Edmond et Marthe Vassart sont tous deux
décédés le 6 aout 1944, à l'âge de 48 ans : épargnés à Apremont, ils sont tués
par les bombardements d’aout 1944 à Alizay.
Sources :
Société historique et culturelle de
Varennes en Argonne : Terres d'Argonne, bulletin n°3
Etat-civil d'Apremont
Témoignages de descendants
Je
tiens par ailleurs à remercier toutes les personnes qui m'ont aidée à rédiger,
en particulier. Michel Godart, Michèle Baugillot, Mme Raulin maire d'Apremont,
et Edith Lallemand qui m'a accompagnée dans mes contacts.