4 janvier 2025

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre
PIERVAL
L’eau de Pont-Saint-Pierre

 

Logempré, le château de Pont-Saint-Pierre, possession d’Adrien Josse, maire de la localité, fut cédé avant la guerre de 1939-45 à une famille d’illustres industriels du Nord, les Descamps-Béghin. Le domaine du château comprenait des prairies, des bois et un magnifique parc. Une source très ancienne jaillissait à proximité des murs de la propriété, non loin de la rue René Raban et de l’usine Philbert.


Débuts de l’eau en bouteille

Le marché de l’eau de table était en plein essor en France car les besoins étaient énormes. En général, les habitations privées n’étaient pas raccordées à un réseau d’eau collectif. Dotés d’une hardiesse industrielle innovante, les Descamps-Béghin et leur fils Jean-Claude font faire différentes études de cette source : biologiques, physico-chimiques, organoleptiques, débitmétriques… ce qui permet de constater qu’à 16m de profondeur le débit constant de la nappe phréatique est de 90 m3/heure. Répondant aux critères de potabilité, cette source pouvait être considérée comme parfaite pour la consommation, notamment pour les enfants en bas-âge.

 

L’implantation

Parallèlement l’étude d’impact commercial est entreprise, ainsi que l’implantation du lieu d’embouteillage. Dans le parc cela semblait difficile aussi le choix, plus fonctionnel, se porta sur les prairies situées à l’angle de la D321 (rue René Raban) et de la D508 (route de Flipou), le long de la voie ferrée. Les autorisations accordées, la décision fut prise de construire une usine ultramoderne dont Jean-Claude Descamps deviendrait le PDG. Nous sommes dans la période des Trente glorieuses, la timidité n’est pas de mise chez les industriels !

 

Mise en place progressive

L’année 1958 est celle d’un grand chantier où se côtoient tous les corps de métiers. L’entreprise Vallette effectue le gros-œuvre. Première embauche : Jacqueline Meunier-Prévost, comme secrétaire administrative, qui trouve refuge dans la salle à manger de la ferme du château située à Calleville, en cohabitation avec les exploitants agricoles, au demeurant bien sympathiques qui à l’occasion réservent à Jacqueline une part de gâteau de leur dessert. …. Le personnage essentiel de la réussite de la mise en route de l’entreprise fut sans conteste Monsieur Caunille. Il fut confronté à tous les problèmes administratifs, techniques, comptables, humains... Madame Meunier-Prévost raconte : « Il s’est investi sans compter dans tous les domaines y faisant face et a réussi grâce à son travail et à ses capacités d’adaptation. Il a dû certainement avoir eu beaucoup de nuits blanches ! Le souvenir que je garde de lui c’est sa gentillesse et ses qualités humaines »

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre - L’usine en 1958
L’usine en 1958

L’usine est construite en huit mois, à environ 300m du captage de la source. Elle se composait de deux structures : l’exploitation et l’administration. La partie exploitation comprenait au premier niveau le sous-sol, lieu de stockage de la matière première, des produits finis et des machines. Au deuxième niveau, l’embouteillage et au troisième le laboratoire, le contrôle, l’élaboration des sirops orange, citron, et la limonade dont les bouteilles après embouteillage seront fermées par un système mécanique.

Puis viennent les embauches pour la production, la logistique et la maintenance… Le service commercial est constitué, avec pour objectif la prospection du nord-ouest et de la région parisienne. L’approvisionnement en contenants et emballages tels que les bouteilles en verre St Gobain, les casiers bois 10/12 trous, les palettes et les caisses palettes estampillés Pierval est prêt.

 

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre

Début de la production

Le 13 janvier 1959, l’usine est opérationnelle. L’eau canalisée dans un réseau souterrain protégé, sans contact avec l’extérieur, débarrassée de ses impuretés par des filtres porcelaine mettait 45 secondes entre le moment où elle jaillissait et sa mise en bouteilles capsulées. Au niveau de l’embouteillage, des chaines sans fin entrainaient les bouteilles. La laveuse automatique effectuait de nombreuses opérations : pré-rinçage, trempage, lavage… Sans aucune manipulation chaque bouteille était soumise à l’action germicide de rampes génératrices aux rayons UV (ultra-violets) avant son remplissage par deux soutireuses. En 1962, 13 000 bouteilles sortaient par heure de ces machines. Ainsi conditionnée, l’eau Pierval était vendue sur place, livrée ou enlevée par route ou par rail.

 

La livraison

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre - Un U23 de la fin des années 50
Un U23 de la fin des années 50

Certains se souviennent encore des premiers balbutiements de livraison avec le camion Citroën U23 conduit par M.Goujon, transfuge des établissements Le Capitaine. Ce véhicule se composait d’une cabine et d’un plateau en bois à deux pentes convergentes dans l’axe longitudinal sur lequel étaient empilées les casiers bois Pierval, le tout sans arrimage ! Les livraisons aux sein des maternités et hôpitaux de Rouen se déroulaient pourtant sans encombre ! Durant cette période on remarqua le dynamisme du service commercial de M. Porte avec des moyens conséquents : car publicitaire d’avant-garde, publicités de toutes sortes tels que buvards de collection, pins, petites montgolfières, véhicules miniatures, etc., tout cela bien sûr à l’effigie de Pierval .

 

En plein développement

En 1960, un million de bouteilles Pierval consignées furent vendues, la croissance était énorme. L’entreprise se dota du service maintenance indispensable à son bon fonctionnement, pilier d’une bonne productivité. Les actions curatives, préventives et sécuritaires furent assurées par de nombreux corps de métiers en interne comme en externe tels que : mécaniciens, électriciens, tourneur, menuisiers, peintres, maçons… Un service de gardiennage et de nettoyage des chaines d’embouteillage de nuit fut mis en place. La société possédait sa propre station en carburants pour ses véhicules. Un ramassage des personnels de la haute vallée fut créé. L’extension des aires de stockage extérieur devint nécessaire. A cette époque la superficie de l’entreprise atteignait 13 000 m².

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre

Au fil des années le parc poids lourds se développe, les vieux Berliet sont remplacés par d’autres, plus opérationnels et surtout plus confortables pour le personnel routier. Du 7 tonnes au 25 tonnes de charge utile, l’ensemble se composait d’une trentaine de camions entretenus par un service de mécanos, Jean, Bernard, Robert, Guy, Jacques, André…, des plus dévoués et compétents, sans oublier l’entretien des chariots élévateurs. Chaque jour, la moitié de la clientèle du nord-ouest jusqu’à la frontière belge était livrée en heure par les routiers de la Société Pierval. La disponibilité des personnels de la logistique, de l’entretien et de la fabrication était remarquable, le travail de nuit permettait aux livraisons d’être effectuées dans les temps. Les 35 heures n’étaient pas d’actualité. Les brasseurs et les grossistes venaient s’approvisionner à la Source. Une équipe Gare chargeait et déchargeait manuellement chaque jour les bouteilles en caisses ou en vrac dans les wagons SNCF. L’approvisionnement entre l’usine et la gare située à proximité nécessitait la rotation de petits plateaux qui se plaçaient parallèlement à côté du wagon reliés par un convoyeur à rouleaux pour assurer le transfert des casiers.

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre - Chargement de wagon
Chargement de wagon

 

Coup de foudre

Alors que l’équipe de gare chargeait un wagon dont les portes latérales coulissantes en vis-à-vis étaient ouvertes, l’orage survint subitement et la foudre s’engouffra dans le wagon, guidée par le convoyeur métallique. Le souffle projeta les personnels contre les casiers à l’intérieur du wagon. Miracle, tout le monde s’en sortit indemne ! La société était florissante et son besoin en main d’œuvre était grandissant car la manutention y était importante.

 

La manutention, un dur travail

A ce sujet, il faut mettre en évidence la pénibilité du travail supporté principalement par les personnels : de la gare, du transport routier, des extrémités de chaines d’embouteillage, de la cour, travaillant sans abri par tous les temps. A cette époque, les casiers bois de 10 trous eau pesaient 17 kg, ceux de 12 trous limonade 25 kg et la palette Pierval de 1,6m x 1,6m en hêtre pesait environ 40 kg. Responsable et acteur de l’équipe de nuit, je tiens à rendre hommage à ces personnels pour la plupart disparus : les deux Jean, Michel, Marcel, Albert, Bernard, dit Loulou…, qui n’hésitaient pas à prolonger leurs horaires pour renforcer l’équipe du matin, pour leur courage et leur dévouement. Loulou pouvait charger à lui tout seul un semi de 600 casiers pendant que nous chargions une semi de 1100 casiers, le tout à la main ! Le personnel pouvait de temps à autre percevoir gratuitement quelques bouteilles et du sucre en poudre provenant de sacs endommagés, mais il n’y avait pas d’obésité chez Pierval.

 

Rachats

En 1965, la SGEM de Vittel rachète l’entreprise Pierval, et c’est une nouvelle ère qui s’annonce. Fin du paternalisme familial, dorénavant, rentabilité et productivité sont les maîtres-mots. L’automatisation des machines, la normalisation des contenants tels que le passage aux palettes 1,6x1,6 m et conteneurs SNCF, aux casiers plastiques CFP et plus tard à la bouteille PVC fut à n’en pas douter une amélioration notable. L'offre se développait avec le Ricqlès. Pierval embouteillait de l’eau plate mais aussi de l’eau gazeuse.

 

Mai 1968

L’activité, bien que ralentie, fut maintenue sur ordre de la Préfecture afin d’approvisionner au mieux les Centres Hospitaliers de Rouen et des environs.

 

Juillet 1969, la lune !

Le travail de l’équipe de nuit d’affrètement est accompagné par les radios des PL. Un événement majeur a été annoncé aux informations. Vers 3h45 nous sommes tous à l’écoute, les regards rivés sur la lune que nous voyons nettement. A 3h56 Armstrong y pose le pied. Nous venons de vivre en direct un moment historique en chargeant nos camions !

 

Agrandissements

L’entreprise est à l’étroit. Une étude est engagée pour l’agrandir au-delà de la route de Flipou à l’emplacement de la motte féodale du Castelier, sujet sensible ! Pierre Vialet, directeur de l’époque dira : « nous avons bien déplacé quelque peu cette route au préalable et gagné quelques m2 mais ce faisant nous allons commettre un sacrilège car cette motte est l’une des plus belles de France. » La restructuration est initiée par Vittel, un terrain de 9 hectares, appelé Plaine Saint Pierre, est acheté près de la route des Andelys, le long de la voie ferrée.

 

Transport par chemin de fer

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre -La nouvelle implantation, près du Catelier
La nouvelle implantation, près du Catelier

L’agrandissement entraîne le remplacement d’une grande partie du transport routier par le chemin de fer. Des plateformes régionales telles celles de Rennes, Rouen, Douai, Paris, etc. sont créées et alimentées par voie ferrée. A cette fin, une surface importante de stockage est construite Plaine Saint Pierre à proximité de la voie ferrée. Un embranchement privé avec une automotrice permettait la manœuvre de rames composées de 24 à 30 wagons. Cette époque voit l’embauche se développer, surtout pendant la période estivale, l’entreprise comptait entre 350 et 450 personnes. Un vaste programme de formation est engagé permettant aux chauffeurs routiers de garder un emploi.

 

Le foot

Un esprit sportif animait quelques personnes, Janine, André, Jean-Pierre, autour du directeur Pierre Vialet. Après des matches interservices , interentreprises, une équipe de football est engagée dans le championnat corporatif de la Ligue de Normandie. Le terrain annexe actuel de Pont-Saint-Pierre est aménagé par le groupe de sportifs du Pont-Saint-Pierre Football Club (PFC) : mise en état de la pelouse, pose de buts aux normes, installation de deux wagons aménagés en vestiaires. Grand merci aux Cyril, Roger, Philippe, Jacky, Michel, André, Christian, JP (2), Jean, Pierre, Jacques… au service entretien, et à d’autres. La réussite fut totale car la première année le PFC devenait champion de son groupe et recevait le Ballon d’Or de la Ligue de Normandie.

 

Progrès social

Ce fut le déclencheur des relations qui s’établirent entre la société mère et sa filiale. Les membres du PFC furent invités à Vittel et furent reçus par le PDG Guy de La Motte Bouloumié et le secrétaire du Comité d’entreprise Arthur Staub, chantre du syndicalisme Vittellois. L’hébergement se faisait au Centre pré-olympique de Vittel construit pour les J.O de Munich 1972. Un match eut lieu puis vint la visite des installations de la SGEM de Vittel, lors de laquelle chacun put apprécier l’écart de niveau entre les deux sites : à Vittel, une usine grandement automatisée, un laboratoire de contrôle avec animalerie (rats, souris) travaillant sur les éventuelles conséquences du futur PVC employé à la fabrication des bouteilles, locaux sociaux de qualité, restaurant d’entreprise, centrale d’achats… Au retour les salariés de Pont-Saint-Pierre se doteront d’une représentation syndicale leur permettant d’acquérir une mutuelle santé, de disposer d’une pièce pour les repas, de mettre sur pied un centre d’achats ….

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre - La cantine
La cantine
 

Le passage au PVC

1971-1973 - La production ne cesse de progresser et atteint 115 millions de bouteilles par an dont 60% d’eau de source et 40% de sodas nécessitant 3000 tonnes/an de sucre.

En 1974, des essais de forage sont effectués à la Plaine St Pierre, dont la profondeur approche les 50 mètres. La fabrication des bouteilles plastiques PVC (polychlorure de vinyle) commence. Des extrudeuses seront installées qui permettent de sortir après des tâtonnements (bouteilles qui fuient) jusqu’à 300000 bouteilles par jour, qui doivent remplacer les bouteilles en verre consignées, qui seront stockées dans des grandes cases bétonnées situées route de Flipou, après le passage à niveau. L’eau de source était de plus en plus appréciée des consommateurs et avait une progression des ventes de 30%. Pour être de plus en plus performante, l’entreprise ne cessait de moderniser ses installations industrielles. On soutirait plus de 20000 bouteilles par heure. La palettisation des caisses, des cartons, des packs demandaient moins de manutention… revers de la médaille : les incitations au départ volontaire seront proposées avec de substantielles indemnités qui diminueront au fil des années…

1987 - Le géant Nestlé détenait 30% de participation dans la SGEM de Vittel en 1969 pour devenir majoritaire. D’hexagonale, la SGEM de Vittel ainsi que Pierval devenaient mondiales …

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre

En 1992, sur décision de la Commission Européenne relative au contrôle des opérations de concentration des entreprises (monopole) et du respect de la concurrence effective, Nestlé doit se séparer des marques d’usine d’embouteillage. Ainsi l’usine Pierval fut sacrifiée sur l’autel européen. Quel devenir pour les 120 employés ? Pour l’anecdote le talentueux Arthur Staub de Vittel, dans un dernier baroud d’honneur intervient en 1999 à l’Assemblée Nationale, rappelant avec véhémence la triste fin "de cet établissement qui s’appelait Pierval et qui comptait 200 salariés dans l’Eure et qui a été cédé pour répondre aux exigences de la Commission Européenne de Bruxelles… " .

En 1991, Pierval, St Yorre, Thonon et Vichy Célestins sont absorbés par le groupe Castel, qui regroupe son pôle « eaux » au sein de la Compagnie Générale des eaux de sources, qui ne commercialise qu’une seule marque : la Cristalline.

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre - L'usine de 1977, qui va être remplacée par l'ensemble ci-contre beaucoup plus compact
L'usine de 1977, qui va être remplacée par l'ensemble ci-dessous beaucoup plus compact
PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre

En 1993, l’usine de Pont-Saint-Pierre est transférée à Plaine st Pierre, finie la bouteille en PVC, remplacée par la bouteille de 1,5 l en PET, inaltérable, incassable, résistante, plus légère, recyclable et transportable initialement en vrac sous forme d’un petit cylindre de quelques centimètres dont le goulot est préformé. Sur le site d’embouteillage ce cylindre subit un passage dans un four, est placé dans un moule puis soufflé pour que la bouteille prenne sa forme définitive.

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre - Le soufflage
Le soufflage

En 1999, la branche « eaux de sources » passe au groupe Roxane qui en 2008 s’associe au groupe japonais Otsuka, et devient leader en eaux plates grâce à Cristalline.

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre

En 2001, le Syndicat d’Assainissement de Romilly-Pont-Saint-Pierre accuse Pierval d’être à l’origine du dysfonctionnement de la Station d’épuration située à Romilly. Les rejets sucrés sont considérés comme la cause essentielle des mauvaises odeurs émanant de la station, ce qui entraîne la délocalisation de la production des jus de fruits et du thé, soit 11 millions de bouteilles par an.

En 2003, la canicule dope les ventes, une aubaine pour Pierval qui travaille beaucoup à l’export, et la production passe à 400 000 bouteilles par jour.

Aujourd’hui, Pierval emploie une quarantaine de salariés et sa production est d’environ 100 millions de bouteilles par an. Sauf erreur, la Pierval est produite par la source Lilas et la Cristalline par la source Emma.

PIERVAL L’eau de Pont-Saint-Pierre


Au vieux Normand

On ne peut clore sans évoquer l’Auberge Au Vieux Normand, à l’angle de la route de Flipou et de la rue René Raban, à l’abri de grands marronniers plantés à l’emplacement de l’ancienne église de la paroisse Saint-Pierre disparue sous la Révolution.

C’était déjà le lieu de rendez-vous bien sympathique des habitués et des salariés de l’usine Philbert.

L’arrivée de Pierval accentua le pouls de son activité. Madame Jacqueline Lecoq, aidée de ses proches, se mit rapidement au rythme des besoins des salariés, des clients, des transporteurs et des visiteurs de Pierval. L’accueil y était chaleureux. Jacqueline fit preuve durant plusieurs décennies de dévouement, de convivialité. Toujours disponible à n’importe quelle heure de la journée, tôt le matin ou tard le soir, chacun pouvait y trouver un sandwich, un repas, une boisson, servis avec une gentillesse et une humeur constantes.

Chez Jacqueline, les fins de semaine étaient animées et bien déstressantes, après les dures journées de labeur. Son franc-parler et sa faconde mettait tout son monde à l’aise. Hélas, le transfert de l’usine et l’âge de la retraite sonnèrent le glas de l’activité de l’Auberge et la fin d’une période que beaucoup avaient su apprécier.  

Le saviez-vous ?

Le poids d’une bouteille plastique vide de 1,5 litre est passé en 20 ans de 45 g à 28 g et intègre 25% de matière recyclée, avec bouchon Snap clic solidaire de la bouteille.

Pour la petite histoire : initialement l’eau de la source Pierval avait l’appellation : eau de table ou eau plate, avant eau de source, et quand on voulut l’appeler eau minérale, la commission qui statuait sur la dénomination se souvint des premières appellations et refusa cette demande, ce qui eut des conséquences importantes pour l’exploitant mais également pour la commune de Pont-Saint-Pierre qui aurait alors perçu des royalties très intéressantes par bouteille soutirée, et devenue très riche...

 

 

1960

1973

2020

production annuelle

1 million

100 millions

Plus de 100 millions

personnel

environ 40

400

40

profondeur forages

160m

40 m

 plus de 100 m

propriété

français

français, et suisses en 1987

français et japonais

nappe

phréatique

phréatique

aquifère

 

Sources

- Publications Pierval

- Témoignages et documentation de l’auteur

- Arthur Staub, aujourd’hui disparu, cité dans le texte, a marqué un certain nombre de salariés situés en bas ou en haut de l’organigramme Vittel/Pierval. Je recommande la lecture de Tous Talentueux, éditions Eyrolles, sous la direction de J-M Peretti et particulièrement le chapitre 14 

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Jean-Pierre Demeillers