La grande rue vers 1900 |
Pont-Saint-Pierre
jusqu’à la Révolution
Pont-Saint-Pierre était depuis le Moyen Âge le centre d'une baronnie, c’est-à-dire d’un ensemble de possessions de type féodal à la tête duquel se trouvait un baron. Cette baronnie comprenait essentiellement Pîtres, Romilly, la Neuville Chant d’Oissel, et bien sûr le bourg de Pont Saint-Pierre, divisé en deux paroisses : Saint-Pierre et Saint-Nicolas.
Il n'y a pas de traces d'établissement romain à Pont-Saint-Pierre, et il paraît raisonnable de fixer son origine à l'époque mérovingienne, pour une raison stratégique : c’est l’endroit où la vallée de l’Andelle se resserre et donc où l’on peut en contrôler les communications grâce à un ouvrage de défense (cf. article de Jean Barette dans notre bulletin n°10).
La forteresse des Andelys |
La localisation de Pont Saint-Pierre s'explique aussi par un autre facteur : le passage sur l’Andelle de la route qui, par la Neuville Chant d’Oisel, relie Rouen et les Andelys, forteresse clé de la défense de la capitale normande contre les Français durant le XIIe siècle, époque à laquelle la Normandie est anglaise.
XIIème siècle, période anglaise
Robert II |
Pont-Saint-Pierre fait partie des domaines de Guillaume le Conquérant, dont le fils aîné et successeur, Robert II dit Courteheuse, confie la forteresse au comte de Breteuil, Guillaume II, auquel succède son fils Eustache, qui épouse une fille d'Henri Ier, dit Beauclerc, roi d'Angleterre.
Dans cette région frontière disputée entre le roi d'Angleterre et le roi de France pendant quatre siècles, les trahisons et les changements de bord sont constants. C'est pour s'en prémunir que perdure la pratique des échanges d'otages censée garantir le respect des promesses passées entre vassal et suzerain ou entre vassaux.
Henri Ier |
Un tel échange d’otages avait eu lieu entre Eustache et un certain Raoul, gouverneur d'Ivry. Eustache, ayant un jour estimé que les engagements pris par ce Raoul avaient été violés, fit tout simplement arracher les yeux du fils qu’il avait entre les mains, et les envoya au père. Raoul répondit alors en crevant les yeux et en coupant le nez des deux filles d'Eustache que leur grand-père, Henri Beauclerc, irrité, venait de lui livrer, puisqu’elles étaient otages à sa cour, alors que tout pouvait laisser prévoir le sort qui les attendait ...
Eustache, craignant alors quand même quelques représailles du grand-père, fortifie Pont-Saint-Pierre, l’actuel Catelier, ce qui ne suffit pas à empêcher Henri de prendre et d’incendier la forteresse, où il fait périr son gendre. Il confie alors Pont-Saint-Pierre et la vallée de Pîtres à Raoul de Tosny, mais quand celui-ci meurt en 1126, son fils Roger se révolte contre le roi anglais. Le Catelier, entre-temps reconstruit, subit une nouvelle attaque et tombe en 1130. Tous ces retournements, trahisons en cascade, étaient certes monnaie courante dans le système féodal où chaque seigneur était jaloux de son honneur, de son autorité, et de ses revenus, mais dans notre région frontière, la situation est envenimée par la politique de reconquête de la Normandie des rois de France qui achètent les défections …
Par la suite, la seigneurie passe, par mariages successifs, aux Neubourg, aux Poissy, et aux Talbot, grande famille normande (et donc anglaise).
La baronnie sera donc restée entre
les mains de seigneurs anglo-normands pendant tout le XIIe siècle, jusqu’à ce
que le roi de France Philippe Auguste achève de conquérir la Normandie par la prise
de Château-Gaillard en 1204 et divise la terre de Pont-Saint-Pierre en deux
demi-baronnies, le manoir de Bernières revenant à Raoul de Boulogne et la
Malemaison à Aubert de Hangest.
Pont-Saint-Pierre a alors perdu de
son importance militaire, mais la guerre de Cent ans va la lui redonner.
XIIIème siècle, les Hangest
Aubert de Hangest est donc le premier baron de Pont-Saint-Pierre, première baronnie de Normandie, suivi de six descendants, dont le dernier meurt en 1399 (ils s’appellent tous Aubert et sont numérotés de I à VII, ce qui est bien pratique….).
La Peste noire ravage l’Europe à partir de 1348. L’est de la Normandie perd la moitié de sa population, comme le montre l’historien Guy Bois, mais nous n’avons pas de documents pour la baronnie.
Sceau d’Aubert de Hangest |
La destruction du château.
Tout ce que nous savons, c’est que le fils d’Aubert VI, va demander à Charles V, successeur de Jean le Bon, une somme de « vingt mille francs d’or ou environ » qu’il obtient en 1377, pour reconstruire le dit château.
Charles V, dans une lettre qu’il
adresse à son bailli de Rouen, reconnaît qu’Aubert VII se trouvait depuis la
mort de son père sous sa protection, ainsi que ses « héritages et possessions, pour raison de son sous-âge »
et qu’il est donc juste de le dédommager « selon
la coutume du pays ... pour une sienne maison ou forteresse qu’il avait
près le Pont-Saint-Pierre … qui lui a été fait arasée, abattue et détruite sans
cause raisonnable par les gens et habitants des villes du pays d’environ ».
Mais qui sont ces « habitants des villes du pays d’environ » ? Charles V demande à son bailli d’enquêter diligemment, et « si, par ladite information, il te appert ladite maison ou forteresse avoir ainsi été abattue et détruite comme il est dit, faire adjourner par devant toi, à Rouen, les coupables…. en faisant aux parties, en cas de débat ou opposition, bon et bref accomplissement de justice.»
Le ton est ferme mais mesuré, c’est
un appel à la justice et non à la vengeance.
Qui sont donc ces coupables ?
Les années 1356, 1357 et 1358 ont été particulièrement troublées : Grande Jacquerie, révolte des bourgeois parisiens menés par Etienne Marcel, conflit dynastique de Charles II de Navarre, dit le Mauvais, qui bascule dans le camp anglais, et auquel les habitants de Rouen se sont un moment ralliés. La destruction du château en 1359 s’inscrit vraisemblablement dans la suite de ces évènements, malgré ce décalage d’une année.
Charles V comme on vient de le voir
reste prudent dans ses instructions à son bailli, qui devra tenir compte du
débat et des oppositions. Bref, il n’est pas encore totalement en position de
force, mais veut rendre justice à son « féal chevalier » sans pour
autant rallumer la guerre civile, dans un contexte de fréquents changements de
camp...
Nous n’avons pas les détails du
procès et savons seulement qu’Aubert recevra 20 000 livres qui lui permettront
de rebâtir son château.
Après Azincourt, à nouveau les Anglais...
En 1415 à Azincourt, la noblesse française qui n’a pas encore tenu compte des deux défaites précédentes de Crécy et Poitiers continue à jouer à la guerre comme s’il s’agissait d’un tournoi de chevalerie. Elle se fait tailler en pièces par les archers anglais.
La mort de Talbot à la bataille de Castillon. Miniature ornant le manuscrit de Martial d'Auvergne, Les Vigiles de la mort de Charles VII, vers 1484, BNF. |
Les Anglais se rendent alors maitres d’une bonne partie de la Normandie, dont Évreux, Louviers, Pont de l’arche, remontent la vallée de l’Andelle et prennent « le chastel de Douville et de Logempré jouxte Pont-Saint-Pierre». Le château est ensuite remis par le roi anglais Henri VI au célèbre homme de guerre Talbot (surnommé l’Achille anglais, tant il est guerrier), mais cette situation n’est que temporaire et prendra fin avec la reconquête du territoire par Charles VII (la chevauchée de Jeanne d’Arc...). En 1449, il est saccagé et incendié par les Français, après la reddition de la trentaine d'hommes de la garnison, autorisés à ranger leurs armes et bagages dans l'église Saint-Pierre.
Triste bilan
Bien entendu, dans tous les territoires ravagés par les combats, c’est la famine et le pillage. En atteste un recensement de 1432 sur la valeur des cures du diocèse de Rouen, qui montre que la valeur de la cure de Saint-Nicolas du Pont-Saint-Pierre est passée de 45 à 30 livres, et que le nombre de foyers est tombé de 100 à 50, soit d’environ 500 à 250 habitants (il est difficile d’évaluer le nombre moyen de personnes d’un foyer, mais on s’entend généralement sur cinq environ pour cette époque). Cette même année d’ailleurs, les biens de la paroisse de Pîtres sont considérés comme sans valeur parce qu’on ne trouve personne pour les cultiver.
Les Roncherolles
Pierre de Roncherolles, seigneur et baron de Pont-Saint-Pierre, chambellan du roi, récupère donc tous les biens confisqués par les Anglais, ce qui n’est que justice puisqu’ils se sont toujours montrés fermement attachés au camp français, et qu’au moins trois des leurs ont été blessés sur les champs de bataille. Rentrés en possession du château incendié, ils ne commenceront à y résider qu'à partir de 1548, soit un siècle plus tard.
La famille de Roncherolles va rester à la tête de la baronnie jusqu’en 1760. C’est par alliance avec une héritière des Hangest qu’elle est devenue propriétaire de la baronnie, mais elle était déjà bien connue.
Un Roncherolles avait accompagné
Charlemagne à Rome en l’an 800 pour qu’il se fasse couronner empereur, un autre
avait défendu la région contre les Vikings, un autre encore avait participé à
la conquête de l’Angleterre sous Guillaume le Conquérant, mais après la
reconquête de la Normandie par Philippe Auguste, le baron en place s’était
empressé de rendre hommage au vainqueur.
Tous étaient particulièrement
attachés au monastère des Deux amants, où nombre d’entre eux se sont fait
enterrer.
Les Guerres de religion
Les conflits France-Angleterre s'éloignent de la Normandie, mais les guerres de religion du XVIème siècle prennent le relais, et redonnent à Pont-Saint-Pierre une importance stratégique.
Henri IV |
Avec les Roncherolles, le bourg
retrouve une importance stratégique, mais uniquement familiale, devenant
l’élément d'un ensemble qui contrôle la route de Rouen aux Andelys.
De quoi vit-on ?
Pont-Saint-Pierre bénéficie de terrains agricoles plus fertiles que Pîtres ou Romilly, dont en 1670 un intendant parle avec mépris comme de « terres à oignons », mais utilise moins d'un cinquième de sa surface pour cultiver des céréales : le substrat argileux du fond de vallée est moins propice à leur culture que les calcaires limoneux du haut du plateau. Ce sont donc surtout de pâturages dont disposent les fermiers, mais en quantité moyenne insuffisante pour atteindre l'autarcie. Comme pour toute la vallée de l’Andelle, ce sont les plateaux, ici celui de la Neuville Chant d’Oisel, qui fournissent le supplément de nourriture céréalière. Au XVIe siècle, des vignes poussaient sur les pentes qui mènent au plateau, 90 m au-dessus de la vallée
Mais ce qui fait la richesse de
Pont-Saint-Pierre, c’est que c’est un bourg, centre de pouvoir du fait de la
baronnie, et de commerce du fait de sa position de carrefour et de porte d’une
vallée étroite.
Le commerce et l’artisanat
Vers 1680, le bourg se compose d'environ 80 feux (soit environ 400 habitants) et n’aurait donc pas rattrapé les pertes du XIVème (Peste noire) et début du XVème siècle. On y trouve trois médecins, quatre cabaretiers hôteliers, quatre marchands, onze artisans, et trois officiers seigneuriaux ou royaux, ce qui représente presque un tiers des foyers du bourg.
C'est une composition sociale qui
semble s'être établie dès le Haut moyen âge, le marché seigneurial de
Saint-Pierre où les foires bisannuelles y concentrent artisans et commerçants.
Un marché médiéval |
Dans les années 1620 des fabricants de tissu de Rouen se sont installés dans le bourg, venant y chercher la main-d'œuvre moins chère et plus docile de la campagne.
De nombreux contrats d'apprentissage montrent que les garçons de la région proche viennent y apprendre le métier dans diverses spécialités : boucherie, cordonnerie, fabrication de chandelles, de tonneaux, de barriques. Ces contrats sont en général de trois ans, pendant lesquels les apprentis étaient nourris et logés par les maîtres, qui en retour recevaient une somme assez importante de la famille de l’apprenti : environ 40 livres tournois (somme élevée si l’on estime qu’une livre représentait environ une journée de travail de manœuvre).
Vaines tentatives de garder les monopoles
Les artisans, organisés en corporations, demandaient aux autorités de défendre leur monopole, et ainsi en 1700 ils obtiennent la saisie de la viande de porc vendue sans autorisation en dehors des marchés. Plus généralement, la baronnie et les commerçants mènent une lutte incessante pour faire valoir le monopole du marché de Pont-Saint-Pierre contre des marchés « pirates » qui s’organisent en sortie de messe à Pîtres, Romilly, et surtout à la Neuville, qui concurrence de plus en plus Pont-Saint-Pierre,
Petit à petit, on voit la richesse
de Pont-Saint-Pierre diminuer et celle des laboureurs de la Neuville augmenter,
ce qui indique une diminution du rôle du bourg. Les deux populations, à peu
près égales vers 1500 (150 feux chacune, soit 750 habitants environ), divergent
et, avant la Révolution, Pont-Saint-Pierre n'a plus que 100 feux alors que la
Neuville dépasse les 300.
Mais le bourg garde sa fonction administrative et une partie importante de la population de Pont-Saint-Pierre dépend directement de la fonction de centre de la baronnie : officiers seigneuriaux et royaux, mais aussi hôteliers et cabaretiers, meunier du moulin banal (qui a le monopole pour moudre) et artisans divers.
Nous ne sommes pas dans un village agricole : les habitants du bourg même possèdent peu de bétail : 21 chevaux, 8 vaches, mais pas de moutons, dans les inventaires du XVIIIe siècle. Par contre plus d'un tiers des inventaires comprennent des perruques, ce qui montre la volonté d'apparaître comme des bourgeois, même avec des revenus peu importants.
Les marchands sont le groupe dominant de la vie économique du bourg, certains possèdent des sommes d'argent importantes et de nombreux meubles dans les inventaires après décès. Parmi eux, les propriétaires de tavernes et auberges sont probablement les habitants les plus riches. Ils possèdent souvent des terrains qui sont loués, tandis que les bouchers préfèrent investir dans les moulins à fouler*, beaucoup plus rentables : on trouve à Pont-Saint-Pierre et Romilly au moins douze de ces moulins, contre deux moulins à grain seigneuriaux qui appartiennent au baron. Les moulins à fouler travaillent essentiellement du drap tissé à Elbeuf qui arrive en bateau à Pîtres pour être mis sur des charrettes, source de conflits continuels concernant l'entretien des routes, défoncées par ces charrois pesants.
Foulonnage |
Dans les années qui précèdent la Révolution, on assiste à travers les inventaires à une forte montée des commerçants, dont les stocks contiennent de grandes quantités de produits : tissus divers, bas de coton ou de laine, mouchoirs, dentelles et même des livres (un livre peut coûter quelques dizaines de livres tournois).
Mais les habitants de Pont-Saint-Pierre, qui sont bien conscients du recul de leur bourg, se plaignent dans les cahiers de doléances en 1789 de la disparition de la grand-route des Andelys. Ils se retrouvent enclavés alors que la route de Rouen à Paris via Pontoise, favorise la Neuville, en particulier ses laboureurs les plus riches qui se lancent alors dans le transport du coton.
L'expansion du filage du coton avait été telle dans les campagnes normandes du XVIIIème siècle qu’on pense qu’à la veille de la Révolution c'était le filage, et non l'agriculture, qui était l'occupation dominante à Pont-Saint-Pierre et même à la Neuville. La chute des prix du coton de 1788 entraîna alors une misère importante.
On peut donc considérer qu’à la veille de la Révolution, Pont-Saint-Pierre est en déclin, et la suppression de la baronnie accélérera ce déclin.
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, la
menace de la faim reste une réalité à Pont-Saint-Pierre, qui occupe pourtant
une position privilégiée dans une province plutôt riche. Les grandes famines
ont disparu en Angleterre, mais le sous-développement de l'agriculture
française en général explique cette situation.
Dans ces conditions, il est naturel
de voir les populations mal nourries considérer que le libre commerce des
grains, (qui pourtant pourrait rééquilibrer la demande lors de mauvaises
récoltes), leur ôte le pain de la bouche… Ainsi, en 1699, des laboureurs de la
Neuville tentent d'envoyer leur grain par bateau, vraisemblablement vers Paris,
et cela donne lieu à une émeute à Pont-Saint-Pierre.
En 1768, le marché de Pont-Saint-Pierre manque de grains et
les autorités craignent à nouveau des troubles. Les sergents de la baronnie se
rendent alors chez les laboureurs pour leur ordonner d'amener du grain au
marché la semaine suivante. En février 1789 puis en juillet et pendant toute la
révolution l'approvisionnement en vivres reste une source principale
d'inquiétude.
Quelques considérations annexes
La forêt de Longboël
La chasse est en principe interdite, même sur ses propres terres, sauf s’il s’agit d’une propriété de type seigneurial, mais de nombreux habitants possédaient un fusil de chasse, et devaient bien s'en servir, puisque les magasins de Pont-Saint-Pierre proposaient de la poudre et du plomb à gibier en quantité importante.
Quant au bois, celui qui n’était
pas consommé sur place pouvait, avec celui de la forêt de Lyons, descendre
l’Andelle vers le port de Pîtres pour atteindre le marché rouennais ou
parisien.
Les chevaux
Si la Neuville s’enrichit, c’est parce que les laboureurs du plateau disposent de chevaux qu’ils peuvent louer pour le transport de marchandises. On observe le même phénomène à Pîtres : les laboureurs commencent par louer leurs chevaux et leurs services à tirer les péniches, puis deviennent eux-mêmes mariniers (cf. Frétigny et l’Union Normande)
Aquarelle de Claude Stroppa |
Les « moulins à cuivre », entrée dans l’ère industrielle
Sur le site de quatre moulins à fouler s’installe en 1782 la fonderie de cuivre de Romilly, considérée comme la plus importante de France. Elle employait 250 personnes, et amène une main-d’œuvre qualifiée, dont de nombreux anglais. C’est une modification profonde de l’aspect de la vallée et de ses structures sociales, qui diminue évidemment l’importance de Pont-Saint-Pierre au profit de Romilly. (voir article bulletin n°6)
L’imposant site des fonderies de cuivre |
Sources
* La source principale est la thèse de l’universitaire américain Jonathan Dewald, intitulée « 1398-1789 : Lordship, Community and Capitalism in Early Modern France. » University of California Press, 1987, traduite en français par Séverine Patard-Gallais et publiée à l’initiative du Cercle philatélique et toutes collections de Pont-Saint-Pierre, et de Connaître La Neuville-Chant-d’Oisel, sous le titre « Pont-Saint-Pierre 1398-1789 », avec pour sous-titre « La baronnie, Pont-Saint-Pierre, La Neuville Chant d’Oisel, Pîtres, Romilly »
Avis de deux enseignants de Princeton sur ce travail :
« étude magnifiquement
documentée et brillamment analysée de la transformation d’une baronnie normande
sur quatre siècles, Pont-Saint-Pierre montre une noblesse qui entretient ses
propriétés, et qui participe à l’Etat monarchique, mais qui se révèle incapable
de s’adapter au changement économique. Le professeur Dewald nous démontre
comment des villages avisés et de plus en plus alphabétisés prirent petit à
petit les rênes dans le développement du capitalisme rural…. »
* Pierre Duchemin, La baronnie de Pont-Saint-Pierre, 1894, Gisors, réédition Page de garde, 1997, est une mine de renseignements, plus anecdotique.
* Histoire ecclésiastique, d’Ordéric Vital, rédigé vers 1141-12143 par un moine de l’abbaye de Saint-Evroult, reste la source de bien des anecdotes concernant l’histoire de la Normandie, répétées les siècles suivants et reprises sur de nombreux sites internet
* Archives Départementales de l’Eure et A.D. Seine-Maritime