Les noms des rues à Pîtres
Sur le recensement de 1911 ci-contre, on peut noter qu’il n’y a pas de rue de l’Eglise, elle s’appelle encore rue
Dumontier, mais il n’y a
pas eu de Dumontier, c’était la rue du montier (monastère).
Recensement de 1911
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Tous les noms de rues de cette époque sont en effet descriptifs, on n’avait pas encore pris l’habitude de baptiser les rues en l’honneur de tel ou tel personnage.
Ainsi :
Féron : ferronier, forgeron, on trouve dans beaucoup de villages et petites villes des rue de la forge.
Bise : Est-ce le vent froid qui y soufflait ? À creuser...
Bocq, Bosc : c’était une rue menant vers le
bois
Bourgerue : c’est tout simplement la rue du
bourg
Geôle : c’était celle de la prison. A partir de
quand a-t-on pris l’habitude de prononcer puis parfois d’écrire gé-ole au lieu
de « jôle » ?
Moulins : il y en avait trois aux îles
Sainte-Hélène
Ravine : recevait, et c’est encore le cas lors
d’un orage, les eaux venant des terres situés au-dessus du village
Taillis : c’est un bois destiné plutôt à une
exploitation fréquente ( pour le
chauffage)
En 1931 apparaissent la rue de la pointe,
dont on comprend le nom en voyant le plan du village, et la rue de la salle (
nous n’avons pas encore trouvé d’explication)
Il faut bien sûr ajouter le chemin de la remise, la rue des jardins, le chemin du marché, et
le chemin boyer, le seul nom sur l’origine duquel on peut hésiter : chemin des bœufs ? Nous aborderons les noms plus récents dans un
prochain article.
Le centre de Pîtres, au nord de la
rue Dumontier (actuellement rue de l’Eglise) sur le cadastre de 1834, dit
napoléonien, car la décision d’établir systématiquement les cadastres date de
l’Empire.
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...et le sud de la rue Dumontier,
avec la Seine, la port de Poses et l’Andelle avant qu’on en modifie le cours.
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