1 mars 2017

Chronologie et rapide résumé de la Révolution française


Bref résumé des années 1789-95


En 1789, pour échapper à la banqueroute, le roi convoque les Etats Généraux, assemblée des trois ordres : noblesse, clergé et tiers-état. Mais les temps ont changé depuis la dernière réunion, les idées des Lumières se sont répandues, et les députés du tiers-état ne se laissent pas dominer. Ils finissent par se proclamer Assemblée Nationale, puis Constituante, ce qui équivaut à affronter directement le pouvoir royal. Le peuple de Paris se soulève pour les défendre lorsqu’il est clair que le roi va tenter un coup de force contre eux (14 juillet). En province, les paysans s’attaquent aux châteaux, et dans un grand mouvement d’enthousiasme, l’Assemblée vote l’abolition des privilèges de la féodalité (nuit du 4 août). Certains nobles ont déjà pris la fuite (émigration), on rédige la Déclaration des droits de l’homme, affirmant l’égalité de droit, et le peuple de Paris ramène le roi à Paris.

L’année 1790 est celle d’un état de grâce, symbolisé par la fête de la Fédération, à laquelle le roi participe sous les vivats du peuple. Même le vote de la constitution civile du clergé n’entame pas cette belle harmonie, puisque pour beaucoup de curés pauvres, c’est une amélioration de leur situation. Les récoltes n’ayant pas été trop mauvaises, on mange plutôt mieux que les années précédentes, et cela compte aussi.


En 1791, le beau rêve s’écroule. L’obligation faite aux prêtres de prêter serment à la Constitution suscite des refus et des remous, attisés par les royalistes. Louis XVI tente de s’enfuir, ce qui sera considéré à juste titre comme une trahison. On le rattrape à Varennes et il rentre à Paris dans un silence glacial, pire que les huées, a-t-on dit. Un incident fait qu’une fusillade a lieu sur le Champ de Mars où des sans-culottes avaient organisé la signature d’une pétition demandant la destitution du roi. Les hommes de 1789 se divisent, la droite se rapprochant des royalistes et la gauche se radicalisant ( jacobins, cordeliers).

L’année 1792, c’est celle des débuts d’une guerre qui va bientôt opposer la France à l’ensemble des monarchies européennes. Le roi espère une défaite qui lui redonnerait tout son pouvoir. Les débuts ne sont pas favorables, les troupes ennemies avancent en France. Le roi renvoie les ministres girondins. Le 20 juin, et surtout le 10 août, les sans-culottes s’insurgent. C’est la fin de la monarchie, Louis XVI a perdu tout pouvoir, et l’on décide de l’élection d’une nouvelle assemblée, la Convention Nationale, élue au suffrage universel. Le mois de septembre voit les regrettables massacres perpétrés dans les prisons par des Parisiens affolés qui considèrent les aristocrates emprisonnés comme des ennemis de l’intérieur.
Mais le vent tourne, et le 20 septembre, c’est la victoire de Valmy. Le lendemain la République est proclamée. Le procès du roi commence.

Le 21 janvier 1793, Louis XVI est exécuté pour crime de trahison. Pour résister aux monarchies, la Convention décrète la levée en masse, ce qui provoque le soulèvement de la Vendée et des Chouans. Le pouvoir se concentre dans un cercle de plus en plus étroit : le Comité de Salut public, qui, poussé par des sans-culottes en proie à la disette, prend des mesures de plus en plus radicales, et tente, sous l’influence de Robespierre, de créer un culte de la Raison à la place de la religion catholique.

1794 La situation militaire s’améliore, en même temps que règne la Terreur. Danton, grande figure de la Révolution, est exécuté, ainsi que Hébert, et bien d’autres. L’instauration d’un maximum des prix l’année précédente, qui devait permettre de fournir au peuple de la nourriture à un prix abordable n’a pas eu l’effet escompté, bien au contraire, si bien qu’en juillet, à la suite d’un discours maladroit, qui effraie les députés,, Robespierre est mis en minorité, destitué et exécuté, sans que les sections sans-culottes réagissent vraiment (9 thermidor an II)

Les années qui suivent verront les Thermidoriens tenter de maintenir un difficile équilibre entre des royalistes qui relèvent la tête et les anciens partisans de Robespierre (jacobins) qui tentent de pousser de nouveau la Révolution sur des voies radicales.